1917. Aujourd’hui, la ville de Saint-Pol-de-LEon, chef-lieu d’un canton qui englobe aussi sept autres communes (Île-de-Batz, Mespaul, Plouenan, Plougoulm, Roscoff, Santec et Sibiril), est une citE dynamique o๠la production de lEgumes renommEs, l’Elevage des chevaux bretons et l’activitE touristique (pêche en mer et en rivière, Ecole de voile, excursions…) sont les atouts Economiques principaux. Mais le superbe patrimoine architectural, que viennent aussi contempler les visiteurs (cathEdrale, chapelle du Kreisker, calvaire du Champ de la Rive, fontaine de Len-ar-Gloar…), rappelle à  tous que l’harmonie et la prospEritE actuelles sont l’aboutissement d’un passE glorieux et mouvementE dans lequel la ferveur religieuse ne fut pas seulement un ciment social, mais le fer de lance de l’action et le facteur essentiel de la cohEsion de la citE. C’est ce que nous dEmontre ici, archives à  l’appui, l’abbE Pondaven en nous dEcrivant la vie intra-muros, sous l’Ancien REgime, avec les dElibErations, vivantes et datEes, de la communautE, à  Notre-Dame de Creisquer, (discussion, le 12 novembre 1629, sur l’Etablissement d’un collège jEsuite, ou Etude de la rEparation du pavE de la rue Corre, le 11 mai 1647). L’adhEsion à  la vraie foi (Saint-Pol-de-LEon a pris fait et cause, au siècle prEcEdent, pour la Ligue) est si intense que les habitants accordent 6 000 livres pour la construction de l’Eglise et de la communautE des minimes ; et c’est à  la même Epoque (XVIIe siècle) que le couvent des ursulines s’Etablit dans la citE et que celui des carmes est restaurE. Les confrEries religieuses sont, elles aussi, nombreuses et actives (de Saint-Eloy, du Rosaire, des TrEpassEs, de Notre-Dame du Mont-Carmel et du Saint-Sacrement) ; et par la suite, il y aura aussi celles de l’Enfant-JEsus et des saints CrEpin et CrEpinien. Messes, processions et cErEmonies liturgiques, la religion rythme la vie des habitants de la localitE et lui donne tout son sens. L’Evocation prEcise et dEtaillEe des gouvernements de l’Eglise de Creisquer et de la chapellenie Saint-Pierre nous introduit, elle, dans la gestion pratique et financière des fondations religieuses : gouverneurs, fermiers, sacristains, suppôts (prêtres auxiliaires), entretien des Edifice, rEparations… © Micberth