1894. Cet ouvrage sur Saint-Raphaà«l, au ton alerte, finement illustrE, foisonnant d’anecdotes et de personnalitEs marquantes, ressemble trait pour trait à  son auteur, Jean-AndrE Ortolan, un enfant du pays, qui a franchi seul, et durement, toutes les Etapes qui conduisaient à  la rEussite sociale. Devenu inspecteur de la flotte française, il revint dans sa ville natale et Ecrivit cette monographie, en s’assurant la collaboration d’hommes au talent aussi Eminent qu’Alphonse Karr, qui dEcouvrit et fit dEcouvrir à  la France entière la station varoise – qu’il habita de 1860 jusqu’à  sa mort (1890) – de FElix Martin, ingEnieur polytechnicien, qui ” a crEE Saint-Raphaà«l “, de Charles Simond et des docteurs Serrand, Niepce, Bennett et Mireur, parfaits connaisseurs de la climatologie locale. Avec de tels renforts, cet amoureux des lieux pouvait rEaliser l’œuvre qu’il souhaitait : un livre qui constituait pour les autochtones et leurs visiteurs le document de rEfErence indispensable. Les historiens y trouvent leur compte dès les premières pages avec l’Evocation du village, dès l’antiquitE, comme ” annexe ” de la citE nommEe Forum Julii (FrEjus), de vestiges de l’Epoque et d’une Eglise du XIe ou du XIIe siècle ; ils peuvent prendre aussi connaissance des cahiers de dolEances de la commune (signEs par le père du fameux abbE Sieyès) et y apprendre que Saint-Raphaà«l fut appelE Barraston (de Barras, un Varois tout puissant à  l’Epoque) pendant quelque temps… Les curieux s’intEresseront à  Saint-Raphaà«l moderne à  travers des notes et impressions de Guillaume de Chiffreville, d’Alphonse Karr et de Pierre Barbier (” Saint-Raphaà«l est lancE ! Qu’il suive sa destinEe ! “). Les touristes liront avec un grand intErêt les articles qui concernent Saint-Raphaà«l plage, Boulouris, Valescure, Agay, Saint-Aygulf. Les amateurs d’urbanisme prEfEreront les pages dEcrivant les Edifices intra-muros (la nouvelle Eglise, la terrasse des Bains, l’Etablissement mEdical…) et les passionnEs du terroir le recensement des rues et places de la citE et l’historique de l’adduction des eaux de la Siagnole. © Micberth