1902. L’abbE LEon Bouthors, passionnE par la recherche historique et membre de la SociEtE des Antiquaires de Picardie, dEsirait, depuis fort longtemps, Ecrire une Histoire de Saint-Riquier. Ce sujet avait EtE maintes fois traitE, mais les ouvrages de ses prEdEcesseurs manquaient souvent de clartE. Au terme de recherches longues et approfondies, l’abbE publia ce livre d’un accès aisE et d’une lecture agrEable, qui constitue, aujourd’hui encore, pour tous les amoureux du Ponthieu et les visiteurs de Saint-Riquier, un guide indispensable. Ayant puisE aux meilleures sources et remontant très loin dans le temps (jusqu’à  l’Epoque prEhistorique), l’auteur dresse un panorama impressionnant de ce terroir marquE du sceau de l’histoire : il fait revivre Centule, la ville aux cent tours, qui allait ” fondre plus tard son nom et son histoire dans le nom et l’histoire de l’abbaye de Saint-Riquier “, il relate la crEation du monastère originel, la rencontre entre Dagobert et Riquier, son fondateur, et dresse la liste des abbEs qui lui succEdèrent jusqu’à  Angilbert, ami de Charlemagne. Angilbert, en faisant construire une grande abbaye, qui allait devenir ” l’une des plus florissantes du pays “, en lieu et place du premier Edifice, combina ” le gEnie de la saintetE et le gEnie de la puissance “. Aussi, de 791 à  1538, Saint-Riquier connut des heures de gloire : des abbEs à  l’autoritE incontestEe, comme saint GErard, le rEformateur de Centule, ou IngElard, le protEgE d’Hugues Capet, l’affranchissement de la commune de Saint-Riquier (1124-1126) et la rEEdification de l’hôpital (1170), la septième croisade (1248) et d’importants travaux dans l’Eglise (1257-1292), l’action de Jean de Foucaucourt contre la turbulence des habitants et ses relations privilEgiEes avec le monastère de Saint-Valery… mais tout changea, et se dEgrada, avec les abbEs commendataires (1538-1789), avant la dispersion du couvent, puis la crEation du petit sEminaire (histoire de 1828 à  1901), l’auteur concluant sur ” Saint-Riquier moderne “. © Micberth