1843. Louis-Joseph-Marie Robert, qui savait parfaitement allier la science mEdicale et les connaissances historiques – on le constate quand il Evoque ici la peste de 1720 – avait une raison impErieuse de s’intEresser au passE de Sainte-Tulle : sa famille Etait installEe depuis fort longtemps dans la citE et il cite l’un de ses ascendants, Me Robert,  » avocat en la cour, (son) aà¯eul, premier consul « , participant à  la sEance du conseil du 2 mai 1722. Une telle pErennitE engendre souvent un attachement profond aux lieux et le dEsir d’en retracer l’histoire. Ce fut prEcisEment le cas de ce mEdecin Erudit qui a fait revivre le destin de sa ville natale, nEe sur les ruines de l’ancienne bourgade gallo-romaine Bormonicum, Tetea au VIe siècle, relatant, entre autres, la pEriode romaine, celle de l’Etablissement du christianisme, puis celles des invasions et de la rEEdification Etonnamment rapide des Eglises et des abbayes, malgrE le passage dEvastateur des barbares. Aux violences prEcitEes se substituèrent le brigandage fEodal et le passage frEquent de bandes de pillards, Tard-Venus et autres. Tous ces EvEnements, liEs à  l’histoire de la Provence dans son ensemble, s’accompagnent de rEflexions, particulièrement bien venues, sur plusieurs points essentiels : l’importance des travaux des moines et des clercs dans la renaissance des arts, des lettres et de la civilisation au Moyen Age (troubadours et chevaliers), les raisons qui prEsidèrent à  la construction des châteaux forts dans la rEgion, le patrimoine archEologique de Sainte-Tulle, l’Epoque prEcise à  laquelle l’appellation de Sainte-Tulle succEda à  celle de Tetea, le caractère sacrE de la crypte de la chapelle et la valeur artistique du fameux antiphonaire… Sans oublier la description, très dEtaillEe, de la commune en 1842 (topographie, population, activitEs…) et un long dEveloppement (documents historiques inEdits) concernant la peste, à  Sainte-Tulle, en 1720. © Micberth