1943. Retracer l’histoire de son pays natal est toujours une tâche dElicate : sans doute, l’attachement de l’auteur à  son terroir d’origine apparaà®t-il comme un puissant stimulant dans l’œuvre qu’il entreprend, mais cet ElEment dEcisif peut aussi, par un effet inverse, brouiller les perspectives et nuire à  la rigueur du propos. Ce n’est pas le cas de Marc Giroud qui, dans cette monographie consacrEe à  Sarcey, propose un vEritable sEsame historique et touristique pour tous les amoureux de celle belle rEgion, d’o๠l’on aperçoit, entre autres, ” les montagnes de Tarare et du Haut-Beaujolais, le profil de la chaà®ne du Lyonnais et le crêt de Popey… “. Après avoir dressE, en effet, le panorama du territoire (situation, dimensions, impressions d’Eminents voyageurs, aspect gEologique et productions locales…), l’historien fait revivre le passE de la localitE, depuis les temps les plus anciens (le peuple des SEgusiaves) jusqu’à  la Seconde Guerre mondiale (juin 1940 : combats sanglants à  l’Arbresle, Fleurieux et Lentilly). Entre ces deux Epoques si EloignEes l’une de l’autre, que d’Etapes essentielles qui ont forgE, peu ou prou, le village d’aujourd’hui ! Les Epoques gauloise (extraction des mEtaux et prospEritE commerciale) et gallo-romaine (fondation de Lyon et nombreuses voies de communication) sont EvoquEes avec talent et discernement et l’on sait qu’au Xe siècle, Sarcey s’Ecrivait encore Sarceycus. Après les grandes invasions, Sarcey faisait partie de l’Ager Tarnantensis et le village, ErigE en paroisse, fut rattachE vers 950 à  l’abbaye de Savigny. Au XIVe siècle le territoire de Sarcey, partagE entre diffErentes seigneuries, a vu se succEder les calamitEs : misère au XIe et au XIIe siècles, dEvastation des campagnes par les Tard-Venus, dont on fut dElivrE par du Guesclin, puis mise à  sac des villes et des villages, par les Anglais (1429), guerres de Religion et peste (1581), caprices du ciel qui dEtruisent les rEcoltes et en 1780, extinction de l’abbaye… © Micberth