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Année de parution | 2002 |
1882. Rien n’est plus agrEable qu’une Erudition qui nous est distillEe au fil de la plume, comme un ornement littEraire : celle d’un Ecrivain qui maà®trise parfaitement son sujet. Tel est le cas de Louis Roubet, historien de cette » petite contrEe qui se nomme gentiment Sermoise « . Commençant par la rubrique Sermasia vetus (l’ancienne Sermoise) et quelques aperçus Etymologiques, il en vient très vite aux origines de la seigneurie et à la pEriode fEodale qui se caractErise par des luttes permanentes entre les sires de Bourbon et les comtes de Nevers, dont les possessions ne reposaient pas sur des » titres fermes et estables « . Et que faire dans une paroisse qui a son quartier nivernais et son quartier bourbonnais ? La diffErence d’appartenance à tel ou à tel lieu est sensible aussi dans le domaine des droits seigneuriaux, le village de Sermoise Echappant aux consEquences de la main-morte, contrairement au village de Peuilly tout proche. Face à ces dEsordres et à ces inEgalitEs, on signale un insoumis, Theobaldus dictus Frebertz, qui refusa, en 1295, d’acquitter la quête paroissiale, mais la plupart des Sermoisiens de l’Epoque se retrouvent unis autour de l’Eglise et du château. La première, fort ancienne, rassembla les fidèles pendant des siècles, depuis l’Epoque romane jusqu’en 1793, date à laquelle elle cessa d’être un Edifice vouE au culte (remise en service et restauration en 1831) ; quant au second, construit sur une pièce de terre nommEe autrefois la Ville-Neuve et ornE de ces jardins et de ces bosquets que NEe de La Rochelle dEclarait être » de bon goà»t « , il fut terminE en 1753 et conserva longtemps le privilège d’être l’un des plus frEquentEs de la rEgion, avant que le baron de Choiseul ne vienne s’y rEfugier pendant la REvolution, les chevaux de son Ecurie ayant EtE rEquisitionnEs : » seul un âne lui Etait restE « . Pour ce qui est du bourg, il attire volontiers les touristes, dès le XIXe siècle, avec ses anciennes demeures ; l’une d’entre elles, qui date du XVIe, porte cette devise sur l’Ecu d’une cheminEe : Mansuetudo ferociam superat. Mais c’est au Champ-de-Mars de Pulli que le citoyen FouchE, envoyE par la Convention, convoqua tous les habitants des hameaux voisins pour un banquet patriotique qui ne put satisfaire l’immense cohue ; d’o๠son nom devenu cElèbre de Champ de la Fringale. La contrEe Etait si plaisante que les bourgeois de Nevers y achetèrent des terres : les Olivier, les Brisson, les Marion, les Vaillant, les Dubois, les Bolacre. Mais les seigneurs des lieux, dont l’auteur retrace l’histoire et la gEnEalogie, appartenaient aux maisons de Chevenon et de Girard de Pacy, de La Chasseigne et de Villaine, de Chantelot, Girard de Vannes et de Choiseul.© Micberth
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Année de parution | 2002 |