SISTERON (ESSAI SUR L’HISTOIRE MUNICIPALE DE LA VILLE DE)

ED. DE LAPLANE

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1840. L’origine prEcise de la commune de Sisteron ne nous est guère connue ; sans doute faut-il y voir la continuation, après bien des dEsordres guerriers, du municipe romain, voire du gouvernement autonome des citEs gauloises, comme ce fut le cas pour de nombreuses villes du Sud de la France, et pour Sisteron en particulier, si l’on en croit le plus ancien document des archives locales (la charte de Guillaume de Sabran, 1212) qui dit ceci :  » Consulatum confirmo vobis… Item confratriam vestram confirmo (je vous confirme le consulat, de même je confirme votre communautE) « . Cette officialisation d’un pouvoir communal prEexistant Etant Etablie, l’auteur, qui s’est plongE dans un terreau d’archives unique (il s’Etend sur six siècles), retrace la destinEe passionnante, liEe à  l’histoire même de la localitE et de la rEgion, de la municipalitE de Sisteron : il dEcrit son Etat jusqu’au XIVe siècle, puis la nEcessitE de son renouvellement, compte tenu de l’Evolution Economique (aux XIVe et XVe siècles sous les comtes de Provence), avant d’Evoquer les libertEs publiques à  la même Epoque, puis les obligations militaires, les statuts sur la justice, les chartes et le droit de citE. Il convient de noter que la distinction effectuEe jadis par Guillaume de Sabran entre nobles, consuls, bourgeois et peuple, pour qualifier les habitants de la ville, et la reconnaissance de leurs droits (ainsi que l’EnoncE de leurs devoirs) se pErennisèrent, avec une  » EgalitE parfaite entre tous les citoyens  » et l’obligation pour tous (par exemple) de servir à  cheval. Les malheurs et les destructions qui frappèrent la ville, la peste sans doute, mais aussi les dommages infligEs par l’archiprêtre Cervole et ses aventuriers, par du Guesclin lui-même et Raymond de Turenne, lui valurent une remise gEnErale des dElits, peines et dettes fiscales, ainsi que d’autres privilèges. Le bailliage Etait constituE dès le dEbut du XIIIe siècle, mais bien qu’il ait longtemps fonctionnE et que le territoire de son ressort ait EtE dEfendu par le clergE, la noblesse et la communautE contre les agresseurs extErieurs (les tard-venus entre autres), François Ier lui substitua l’office de viguier et ce fut l’assemblEe de la viguerie qui prEpara, le 1er avril 1789, la tenue des Etats gEnEraux. © Micberth

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Siècle

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Année de parution

2003