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Année de parution | 2002 |
1923. Certains lieux apparaissent, plus que d’autres, marquEs par l’empreinte de l’histoire : la ville de Souillac en fait partie et il n’est, pour s’en convaincre, que de s’attarder devant l’imposante abbatiale Sainte-Marie, comme le fit jadis l’historien d’art français, Emile Mâle, avant de l’Evoquer, avec le talent qu’on lui connaà®t, dans des pages de la Revue des Deux Mondes devenues mEmorables. Cet Edifice, qui suscite aujourd’hui encore l’admiration des touristes et dont deux absidioles dEtruites par les huguenots furent rebâties en 1841, soutient (pour le moins) la comparaison avec les cathEdrales de Cahors, de PErigueux ou d’Angoulême. Mais s’il fascine à ce point, ce n’est pas seulement pour des raisons esthEtiques, c’est parce qu’il reprEsente, d’une manière Eclatante, le passE de la citE. Tous les EvEnements importants ont gravitE en effet autour du monastère (Xe siècle) et de son abbatiale qui sera achevEe en 1150, en pleine pEriode de splendeur pour la citE et pour la communautE religieuse. Souillac s’Epanouit sous cette autoritE ecclEsiastique et, dEpendant, pour le pouvoir temporel, de la vicomtE de Brassac, elle devient ville royale en 1253. Au XIIIe siècle, c’est une belle citE fEodale, entourEe de remparts qui sont flanquEs de tourelles, avec cinq portes et un pont-levis qui s’abaisse, chaque matin, pour laisser passer les cultivateurs et les mariniers : un centre urbain animE, o๠marchands, artisans et hommes de loi s’affairent, à l’ombre de la citadelle protectrice (Eglise fortifiEe, grosse tour qui permet de surveiller les environs et monastère qui dispense un enseignement gratuit). Le pouvoir local, vers lequel se sont acheminEs paisiblement les Souillagais, se partage entre la commune et le monastère, sous l’autoritE du seigneur, doyen puis abbE. L’agriculture est prospère et les petits mEtiers nombreux, mais tout change lors de la guerre de Cent Ans – les registres des villes de Martel, Gourdon et Cajarc sont Eloquents à ce sujet – et l’on doit alors songer avant tout à la sEcuritE de la ville, aux assauts des ennemis qu’il faut repousser, aux portes et aux remparts que l’on doit rEparer, aux moyens de racheter la citE quand elle est aux mains des Anglais. Le traitE de BrEtigny (1360), catastrophique pour le Sud-Ouest de la France, provoque de nouveaux combats (1367-1373) et il faudra beaucoup de temps pour revenir à une vie paisible. A la fin du XVe siècle, le monastère est ErigE comme abbaye et Souillac, redevenue prospère, est un vEritable centre d’approvisionnement. Les guerres de religion remettent toute cette belle harmonie en cause et Souillac, » point stratEgique « , est au cour des batailles, de 1562 à 1613. En 1653, la ville, tombEe aux mains des frondeurs, sera dElivrEe par les troupes royales. Il faudra à Mgr de la Mothe-Houdancourt plus d’un demi-siècle pour restaurer l’abbaye, mais la foi et le dynamisme Economique seront les plus forts jusqu’en 1789 et même pendant la REvolution » la masse des habitants reste catholique « . Dans cette vaste fresque historique, apparaissent aussi les viaducs et la Forge, Bourzolles et Saint-Etienne-Lacombe, Cazoulès et Lanzac, Pinsac, les châteaux de la Treyne et de Belcastel et les grottes de Lacave, » l’une des deux plus grandes curiositEs souterraines d’Europe « .© Micberth
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Année de parution | 2002 |