1902.  » L’histoire de Villedieu à  l’Epoque de la REvolution française se trouve intimement liEe à  l’histoire de la contrEe qui l’avoisine. Centre d’une industrie active, lieu de passage de tout temps frEquentE, peuplE d’une population avide de nouvelles, cette ville ressentait vivement le contrecoup des moindres EvEnements qui se produisaient autour d’elle.  » La fabrication de la poà«lerie  » qui, il y a cinquante ans, comptait à  Villedieu plus de 120 ou 130 poà«liers, a diminuE peu à  peu et a fini par s’Eteindre en 1876. Il ne reste plus aujourd’hui (1898) que deux ou trois ouvriers ayant travaillE au mEtier, et un seul poà«lier proprement dit, nommE Jules Engerran, âgE de 70 ans « . C’est avec Emotion et intErêt que le lecteur dEcouvrira le travail de ses ancêtres dans cette industrie qui fut si prospère qu’elle donna son nom à  la ville. Après un premier volume consacrE aux origines de Villedieu-les-Poà«les au XIIe siècle jusqu’à  la veille de la rEvolution, J. Grente et O. Havard proposent ici la deuxième partie de l’histoire de la ville sous la REvolution et au XIXe siècle. L’auteur trace tout d’abord un Etat de la ville en 1789, puis Evoque le dEroulement de la REvolution : les cahiers de dolEances, la vente de la commanderie de l’Ordre de Malte, les prêtres rEfractaires, et les mEmoires de l’abbE Grimoult, l’Evacuation et l’incendie de la ville lors des guerres de VendEe, les faits de guerre du gEnEral Hoche, et la lutte contre les chouans. Il Etudie le fonctionnement de l’hospice pendant la REvolution (ses administrateurs et gouvernants, leur nomination), l’histoire religieuse de la ville au XIXe siècle (le concordat, les confrEries, le Grand Sacre, le couvent, l’institution Saint-Joseph), puis l’histoire politique, les affaires municipales. On assiste aux transformations de la ville à  partir de 1848 (construction de l’hôtel de ville), à  la guerre de 1870, et aux principales industries restEes à  Villedieu en 1900 (la poà«lerie a disparu, la chaudronnerie perdure, la fonderie a beaucoup diminuE, et quelques parchemineries, tanneries mEgisseries, minoteries emploient encore peu d’ouvriers). L’auteur consacre une notice à  tous les concitoyens qui se sont distinguEs au cours du XIXe siècle : les abbEs Duparc, Lebeurier, Havard le gEnEral Huard, le Dr Loyer, mais aussi les maires, pharmaciens, professeurs, industriels, gEnEraux, ingEnieurs, lieutenants ou colonels qui ont laissE leurs traces dans les mEmoires de la ville comme le cElèbre Brididi, fils d’un fabricant de fleurs artificielles de Villedieu, citE dans le Larousse de 1866. Enfin, en appendice, l’auteur Etudie la fabrication de la poà«lerie, l’Etat des poids et mesures en 1791, les anciennes familles de Villedieu, et d’autres sujets qu’il Etait difficile de placer dans l’ordre chronologique du plan de l’ouvrage. Enfin, il termine par une table alphabEtique des noms propres qui rend très aisEe toute recherche dans les deux volumes.© Micberth