1901. Il est rare qu’une thèse de mEdecine soit aussi une monographie historique, mais cette singularitE peut s’expliquer aisEment ici, puisqu’il s’agit d’une Etude du Dr de Ribier (mEdecin, mais aussi archEologue et historien) sur la source d’Ydes, une ville marquEe par l’empreinte du passE, qui eut, à  l’Epoque gallo-romaine, un Etablissement de bains (vestiges de ces temps anciens retrouvEs en grande quantitE en 1821, 1822, 1827, 1879) et qui fut fondEe par les Templiers. C’est donc très logiquement que cet ouvrage comporte une partie importante rEservEe à  l’Evocation de l’histoire de la citE et une autre à  des considErations à  la fois historiques et scientifiques. L’auteur s’attache d’abord, en effet, à  la pEriode des origines : le nom de la ville a une consonance latine, même si son Etymologie est l’objet de controverses, et la prEsence des Gaulois et des Romains au dEbut de l’ère chrEtienne y est attestEe. Des bouleversements succEdèrent à  la pax romana (invasion de la Haute-Auvergne par Thierry, fils de Clovis, 532) et tout le pays fut dEvastE par les envahisseurs francs. Ensuite, du VIIe au XIe siècle,  » les chroniques sont muettes  » et des tEnèbres recouvrent la vallEe, mais l’Epoque fEodale voit s’Eriger des châteaux (à  Saignes, Madic, Charlus, Murat-l’Arabe) et des comtours (titre terrien) rEgner sur leurs seigneuries, sous l’autoritE du suzerain primitif. L’origine prEcise d’Ydes n’est pas connue, mais il semble que le bourg se soit constituE autour de l’Eglise EdifiEe par les Templiers (XIIe siècle). L’histoire de cet Edifice, du château (XVe siècle, reconstruit au XVIe) et de la ville, face à  la guerre de Cent Ans, aux affrontements religieux, à  la Fronde et aux EvEnements qui suivirent jusqu’à  la REvolution est, elle aussi, relatEe. La seconde partie du livre, riche en donnEes gEologiques (nature du sol), thErapeutiques (propriEtEs de l’eau), historiques (Etat de la station) et mEdicales (l’obEsitE considErEe comme une maladie et son traitement hydro-minEral), est tout aussi surprenante. © Micberth